Critique de
Jean-Paul Gavard-Perret

 

"Trans­fi­gu­ra­tions"

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"Les miroirs soufflés de Catherine Andrieu"

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"Aux affluents des songes : Catherine Andrieu"

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"Le Mino­taure de Catherine"

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"Poétesse de l’effacement"

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"Cathe­rine Andrieu fausse mys­ti­fi­ca­trice"

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"Dans l'intimité du processus créatif"

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"Contre toute attente"

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"Les secrets de Catherine Andrieu"

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"Vers l’ouverture"

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"Catherine Andrieu et le vertige du mythe"

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Faisant retour à un certain classicisme poétique, Catherine Andrieu  trouve  de quoi nourrir un double mouvement existentiel entre Eros et Thanatos. Paradoxalement se soumettre aux règles de la versification lui permet d'être plus libre et de s'oser dans le désir même si la maladie et ses enfers demeurent présents.
Existe là une catharsis implicite où âme et corps ne font qu'un. Si bien que même si "une partie de moi fut perdue", l'appel des sens demeure ce qui n'est pas sans entraîner des égarements presque voluptueux quoique marqués sinon de repentance, du moins d'une sorte de culpabilité.
Créative, Catherine Andrieu le reste comme elle s'accroche à son écriture nourrie de peintres (Van Gogh, Gauguin, Dali) et d'écrivains (de Kundera à Robbe-Grillet, de Gide à Cioran ou Duras) qui lui permettent de nourrir autant son âme "monstrueuse" que son regard "clair" à travers sa poésie. Celle-ci montre ce qu'une telle auteure rare et importante  a "dans le ventre" et ne laisse pas placide - tant s'en faut.

 


"Catherine Andrieu scriptographe de l'amour"

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"Catherine Andrieu par et pour l'amour"

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"Les mou­ve­ments d’amour"

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Catherine Andrieu à la fois exacerbe et renverse les données du processus libidinal qu’elle induit et provoque. Est-ce comme l'écrivit Yourcenar pace que « Les Français ont stylisé l’amour, ils y ont cru et se sont obligés de le vivre. Ils l’auraient vécu différemment s’ils n’avaient pas toute cette littérature derrière eux ». Ce n'est sans doute pas le cas pour celle qui attrape le désir par l'échine en hommage à un certain surréalisme.

Si chez une telle auteure la liberté fut plus imaginaire que réelle, ici Eurydice, sans oser se mouiller en rameutant ce qui lui est arrivé et qui l'a conduit vers l'ouverture en rameutant un lyrisme si particulier de celle qui est mer, terre, étoile et mouette à la portée du cliquetis des mats percussionnistes de ses diverses amours

Un « temps » paradoxal émane étrangement en des surfaces faites d'aveux. Cela fait penser sur le plan de l’effet de vision à la fameuse anecdote sur Giotto. Jeune élève de Cimabue il peignit de manière si frappante une mouche sur le nez d’une figure commencée par son maître, que celui-ci, en se remettant au travail, essaya plusieurs fois de la chasser avec la main avant de s’apercevoir de sa méprise… A sa manière Catherine Andrieu est une Giotto « scripturographe » des émois amoureux.

Entre l’extériorité lumineuse et le repli des plus impudiques elle lie sans cesse l'ouvert et le retrait. L'acte de délimiter l'espace par l’effet de grossissement de la lentille revient d’ailleurs à porter encore plus à découvert l’infime et la libre vastitude. On se souvient alors qu'être sur terre veut dire être sous le ciel (de lit). Et il n'est plus besoin de diviniser les astres pour éprouver la (douce) contrainte de la station terrestre et le sentiment des effluves des douleurs et des voluptés.

 


"L’absolu et son mâl(e)"

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Les moti­va­tions de Cathe­rine Andrieu tra­versent sa vie et ses expé­riences amou­reuse. Elle crée une série dans laquelle cette repré­sen­ta­tion s’exprime à tra­vers une approche sur­réa­liste.  Mais sa vie trouve l’occasion de se regar­der sans filtre, de médi­ter sur la perte de ses cer­ti­tudes et sur le néant qui l’angoisse. Bref, des thèmes qui font par­tie de  de tels textes.

Une danse, un mou­ve­ment entre les corps et leurs « per­for­mances » créent des fusion, des com­mu­nions. La créa­trice se consacre à ce qui se pas­sait. Elle met en évi­dence le rejet, le conflit et la dif­fi­culté du pro­ces­sus, la recherche d’une union qu’elle a entre­vue, mais qui n’a pas encore tou­jours eu lieu. Entre la soif de la déso­la­tion et la force indomp­table se recons­truit, au fur et à mesure, un pro­ces­sus de trans­for­ma­tion qui est en cours.

Cathe­rine Andrieu confronte à la réa­lité aux por­traits des amants. Sur­git ce que Pas­cal Qui­gnard appelle Le sexe et l’effroi mais aussi un sacré dans une recherche d’absolu dont l’impossible tarde. C’est un com­men­ce­ment sans fin, et l’activation d’une nou­velle archive, une recherche d’équilibres dif­fé­rents et aussi la révé­la­tion des traces de l’aimante.
Les textes imprègnent sur­tout les embran­che­ments des amou­reux  et leurs traumatismes.