Poèmes

Amours, & jeux d'ombre

Extrait

Une plume de palombe, je l’ai trouvée dans le jardin public, ramassée pour la petite chatte Lune, un an bientôt et tellement de silence. La paix je l’ai perdue avec mes amis dans des imbroglios vociférants,  furieux en mer démontée, j’ai cassé le mât et je suis à l’eau, je me noie parce que quand j’étais petite on m’a fait du mal. Tu ne vois pas que je suis une enfant folle, que j’ai des crises d’hypomanie où je convie les dieux et invoque le ciel à la lueur d’un volcan en fête des morts mexicaine. On ne voit que mes os mais c’est bien moi qui suis allongée là sous le brasier où j’ai tellement chaud parce que celui que je croyais ami m’a roulée dans la boue. Je me suis resservie à minuit les cloches sonnant quand je suis redevenue belle et blonde pas du tout comme Frida, les sourcils épilés. Une plume de palombe qui n’a pas servi à t’écrire un mot, il y a un Polichinelle dans le tiroir mais on a perdu la clé. L’infante n’a pas d’enfant. Regarde mes mains comme elles sont petites et colorées j’ai dessiné au feutre mes ongles pour te griffer comme la petite chatte, par mediumnité. Je suis une foutue gamine mais je t’aime, je suis folle de toi, ne me laisse pas je suis capable de tout pour ton âme ton cœur et même ton corps. Des années que je t’aime et, dans la peur de la perte, réaliser d’un coup l’impossible de vivre sans Nous.

 


 

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