Poème
Je suis l’oiseau du vent
Je suis l’oiseau du vent est une traversée de l’absence. Non comme vide, mais comme forme mouvante, vivante — un souffle entre deux courants.
Ce livre s’écrit pour que « quelque chose tienne », pour que les mots soient tension entre ancrage et disparition. Chaque page interroge ce qui lie le corps à l’élément, la mémoire à
l’exil, l’enfermement au désir de fuite. L’écriture y devient battement : elle pulse, vacille, se dissout parfois, mais laisse une trace — comme l’empreinte d’une aile dans l’air.
Oscillant entre le poids de la matière et l’appel de l’effacement, ce texte épouse l’indéfinissable. Il n’offre pas de récit linéaire, mais un chemin de crête, une errance sensible où l’on
entend, en sourdine, le cri d’une femme enfermée, la disparition d’un chat, le silence des pierres, la sagesse animale, l’appel du vent.
Être l’oiseau du vent, c’est peut-être cela : s’alléger sans fuir, résister sans se figer, traverser l’existence sans jamais se laisser capturer.
Catherine Andrieu, Je suis l’oiseau du vent, Z4 Editions, 2025, 2025.
Z4 Editions