Récit

J’avais bien dit Van Gogh


Préface de Paul Sanda

 

Extrait

 

« La lune est glauque dans la nuit rousse qui ondule comme chevelure sous la pluie. Je suis dans la Grande Barque. Je suis dans la forêt. Je suis en éclats de renards griffus, vibrations vertes, toi sur leur dos pour filer comme comète, toujours plus vite. Les griffures sous la peau, je suis Van Gogh, à l’envers de mon état d’usage quand on se sert de moi en guise de lame de rasoir. Tu coupes et coupes encore mes cheveux d’argent et ma corne frontale dans un pastiche d’Œdipe. Mais les cheveux repoussent et tu me vénères en tant que sorcière pulsionnelle qui a mis ta vie à sac, les deux heures de correspondance par jour, la défécation et le reste. 


Je suis dans la forêt auréolée d’or scintillant car à présent je ne me nourris plus que de lumière et de toi. Tu dois me retrouver, moi, minotaure labyrinthique et écorné, mais tu l’aimes, elle.

Qui suis-je, moi qui follement Le chat sauvage, deux dans un même miroir intransitif ? Ton pénis, objet transitionnel sans sujet, aboli t’abolir et sucer mon pouce encore. Je suis ton arc-en-ciel arc-bouté sur mon renard mort-né. Et refaire le chemin à l’envers… Jusqu’à la mer. »


 

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